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Le métier de gardien de la Paix de la police nationale

Le gardien de la Paix travaille au plus près du public, en uniforme ou en civil selon la nature de ses fonctions, de jour ou de nuit.  Il porte aide et assistance aux personnes, prévient les actes de délinquance, poursuit les malfaiteurs. Il travaille aussi bien dans des services d'enquête ou de renseignement que dans des unités d'intervention ou de maintien de l'ordre. Il peut aussi acquérir des qualifications judiciaires et mener des enquêtes, après examen professionnel.

Rapidement, le gardien de la Paix a la possibilité d’encadrer une équipe formée d’autres gardiens de la Paix ou d’adjoints de sécurité. Sur examen professionnel, il peut accroître ses responsabilités et donc son salaire, en accédant, 4 années après sa titularisation, au grade de brigadier, puis de brigadier-chef, puis de major. Il peut accéder ensuite à la fonction de major responsable d’une unité locale de police. En interne, différentes voies permettent d’accéder au grade d’officier ou de commissaire.

Un tremplin vers de multiples métiers

Le métier de gardien de la Paix de la police nationale permet d'exercer différents métiers, après sélection, dans des unités particulières :   

  • le RAID (Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion) : cette unité intervient en priorité sur les 21 départements proches de Paris mais peut être envoyé sur l'ensemble du territoire pour lutter contre le grand banditisme, la criminalité organisée et le terrorisme. Elle dépend de la Force d'intervention de la police nationale (FIPN), tout comme les GIPN. Les policiers du RAID font naturellement l'objet d'une sélection très stricte et se spécialisent ensuite dans des disciplines telles que le tir de haute précision, le motocyclisme, la plongée, le parachutisme… Après réussite au concours de Gardien de la Paix de la Police Nationale, les candidats doivent travailler comme policier pendant au moins 5 ans et avoir moins de 35 ans pour pouvoir se présenter à la sélection.
  • les GIPN (Groupes d'Intervention de la Police Nationale) : ces unités de police sont capables de faire face à des situations de crise d'une exceptionnelle gravité comme des prises d'otages, l'arrestation de forcenés, des mutineries.... Les GIPN dépendent de la Force d'intervention de la police nationale (FIPN), tout comme le RAID, et sont implantés dans 10 grandes villes en métropole et en Outre Mer. Tous les gardiens de la paix peuvent faire acte de candidature pour intégrer un GIPN, à condition bien sûr de répondre aux critères administratifs
  • les CRS (Compagnies Républicaines de Sécurité) : bien connues pour leurs missions de maintien de l'ordre public lors de manifestations ou violences urbaines, elles jouent également un rôle majeur dans de nombreuses interventions de sauvetage et de secours aux personnes : sur les autoroutes, en montagne, sur les plages. Dans cette configuration, les personnels de Police Nationale sont détachés au service des municipalités qui connaissent des besoins spécifiques. Là encore, les spécialisations sont nombreuses : maître nageur sauveteur, alpinisme, ski, rafting, canyoning, spéléologie…
  • la BAC (Brigade Anti-Criminalité) : elle a pour vocation d'intervenir au plus près du terrain afin de lutter essentiellement contre toutes les formes de délinquance et de violences urbaines. Les fonctionnaires de la BAC font l'objet d'une sélection particulière, et ils disposent de formations et de moyens spécifiques. En raison de ses compétences et équipements, elle peut aussi être amenée à coopérer avec d'autres services de la Police nationale. Il faut avoir travailler comme gardien de la Paix au moins pendant 2 ans après la titularisation pour passer les tests de recrutement.
  • la police aux frontières, pour contrôler les flux migratoire, lutter contre le travail clandestin, travailler dans un aéroport..., la police judiciaire, la police du renseignement, la police technique et scientifique.

Fin décembre 2013, la France comptait 52 491 gardiens de la paix (source : rapport annuel, DGAFP 2015).